Quand on parle de suicide
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Faits concernant le suicide au Canada
Chaque jour, 12 Canadiens mettent fin à leurs jours, jusqu'à 200 autres tentent de se suicider et jusqu'à 100 personnes vivent un deuil.(1) Dans la plupart des cas, la personne qui se suicide a déjà tenté de se suicider et a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec les autres. Plus de 90 % des suicides sont associés à une maladie mentale, comme la dépression ou la toxicomanie, et s'accompagnent souvent de l'interaction d'autres facteurs comme une rupture amoureuse, une perte importante, des difficultés financières ou une maladie chronique et des douleurs persistantes.(2)
Signes de pensées suicidaires
Une personne suicidaire peut évoquer un comportement autodestructeur : « Peut-être que je devrais sauter de ce toit » ou « Ma famille serait mieux sans moi ». Elle peut manifester un intérêt soudain pour les armes à feu ou les poisons. Elle peut écrire des poèmes sur la mort ou écouter de la musique sur le suicide. Si votre ami ou votre proche prend des médicaments, vous pouvez remarquer une surconsommation manifeste qui pourrait être mortelle.
Autres signes avant-coureurs
L'abus d'alcool ou de drogues associé à une dépression, des sautes d'humeur importantes, des déclarations de désespoir, un repli sur soi, une rage incontrôlable, un désir de vengeance ou une imprudence flagrante sont des états émotionnels typiques des personnes qui se sont suicidées ou ont fait de sérieuses tentatives de suicide. Le sentiment d'être piégé et un fort cynisme envers les autres ou l'employeur sont d'autres facteurs de risque associés aux personnes qui se sont suicidées dans le monde des affaires et de l'industrie.
Que ressentent-ils?
De nombreuses personnes ont des pensées suicidaires, mais la plupart ne tenteront jamais de se suicider. Ceux qui tentent de se suicider se concentrent souvent sur des problèmes de vie non résolus, ce qui peut révéler leur désespoir. Ils peuvent se focaliser sur une douleur insurmontable et dire qu'il n'y a pas d'issue. Ils peuvent être incapables de dormir, de manger ou de travailler. Ils peuvent souffrir d'une dépression profonde et être incapables de faire disparaître leur tristesse. Ils peuvent ne pas se sentir utiles ou être incapables d'attirer l'attention de quelqu'un qu'ils apprécient.
Qui est à risque?
Les personnes les plus à risque de suicide ont souvent vécu un événement perturbateur, tel que :
Perte d’un être cher;
Divorce, séparation, perte de la garde d’un enfant;
Maladie grave ou terminale;
Difficultés financières ou endettement important;
Accident grave;
Violence : viol, agression, enlèvement;
Violence verbale, émotionnelle ou sexuelle;
Maladie chronique;
Sentiment que la situation ne s’améliorera jamais;
Consommation d’alcool ou de drogues;
Harcèlement continu.
Ce qu'il convient et ne convient pas de faire
Prenez les commentaires suicidaires au sérieux.
Réagissez aux déclarations suicidaires.
Ne paraissez pas choqué ou paniqué.
Ne dites pas : « Oh, vous ne le pensez pas vraiment. »
Demandez quels moyens de se suicider sont envisagés.
N’intervenez pas seul.
Encouragez la personne à consulter un professionnel. Aidez-la à trouver des ressources.
Proposez-lui de l’accompagner pour obtenir de l’aide.
Éliminez tout instrument potentiellement mortel pouvant être utilisé pour commettre un suicide : armes à feu, poison, etc.
N’attendez pas… Agissez
Lorsqu’une personne prend la décision de se suicider, elle peut soudainement retrouver son calme. Sa décision lui procure un soulagement, car elle a trouvé une « solution » à ses problèmes. Ne négligez pas cet état de calme ou de bien-être apparent. La personne suicidaire peut dresser une liste de choses à faire ou donner des biens. Si vous pensez qu’un ami ou un proche planifie le suicide, posez-lui la question. Ne laissez pas la peur de la réponse vous empêcher de poser cette question. La plupart des personnes qui envisagent le suicide en parleront. Au besoin, demandez l’aide d’urgence de la police pour qu’elle intervienne. Vous pourriez devoir contacter la police malgré l’objection de la personne suicidaire. Cependant, si le suicide est imminent, tout retard ne fera qu’accroître le risque de suicide.
Ressources pour agir rapidement
Si vous avez besoin d’aide immédiate pour vous-même ou un proche, composez le 911. D’autres ressources incluent votre programme d’aide aux employés, https://fr.suicideprevention.ca/ (Association canadienne pour la prévention du suicide).
Conséquences sur les autres
Chaque suicide affecte de nombreuses personnes. Le blâme et la culpabilité sont courants, tout comme le choc et le déni. Certains peuvent se mettre en colère contre la victime pour avoir fait ce choix. La solitude et le chagrin ressentis par ceux qui restent peuvent mener à la dépression. Les groupes de soutien sont extrêmement utiles pour guérir les blessures traumatiques causées par le suicide.
(1) Gouvernement du Canada : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/prevention-suicide/suicide-canada.html
(2) Statistique Canada – Coup d’œil sur la santé. Taux de suicide