Vaincrel’autostigmatisation
- FSEAP
- 22 janv.
- 3 min de lecture
Cette année, l’un des principaux piliers d’action de l’initiative « Parlons-en » de Bell est la lutte contre la stigmatisation. La stigmatisation correspond à un ensemble de croyances, d’attitudes et de perceptions négatives entretenues par la société à l’égard de certains groupes, comportements ou conditions. Elle conduit souvent à la discrimination, à l’exclusion sociale ou aux préjugés à l’encontre des individus sur la base de ces attributs.
Lorsqu’ils pensent être perçus négativement par leur entourage en raison de problèmes de santé mentale, les individus peuvent commencer à intérioriser ces pensées et croyances négatives et à s’auto-stigmatiser.
Qu’est-ce que l’auto-stigmatisation ?
L’autostigmatisation désigne la honte intériorisée et les croyances négatives que les gens ont d’eux-mêmes lorsqu’ils sont aux prises avec des problèmes de santé mentale. Cette situation peut les empêcher de chercher de l’aide, de partager leurs expériences et d’accepter leur propre parcours en matière de santé mentale.
Pourquoi est-il important de lutter contre l’auto-stigmatisation ?
Les personnes qui s’auto-stigmatisent peuvent hésiter à parler de leurs problèmes de santé mentale ou à chercher de l’aide par peur du jugement, de la discrimination ou d’être perçues comme moins compétentes, même si leur état est préoccupant. Ces défis peuvent également affecter de manière disproportionnée certains groupes marginalisés, tels que les personnes de couleur et les membres de la communauté 2SLGBTQ+, qui connaissent des taux plus élevés de problèmes de santé mentale et sont également affectés par une oppression intériorisée, une représentation et une visibilité limitées des récits affirmatifs, ainsi que par d’autres facteurs sociétaux et structurels qui leur sont propres.
Pourquoi est-ce important sur le lieu de travail ?
Cette stigmatisation intériorisée a non seulement un impact sur le bien-être individuel, mais elle peut également avoir des répercussions sur la dynamique d’équipe, la productivité et la culture générale du lieu de travail. S’attaquer à l’autostigmatisation permet de créer des environnements de travail inclusifs, sains, où les employés peuvent accorder la priorité à leur santé mentale sans crainte ni honte, et où chacun se sent valorisé et soutenu.
Comment surmonter l’auto-stigmatisation (pour les employés)
1. Remettre en cause les croyances négatives
Reconnaître ses points forts : récapitulez vos contributions et vos compétences. N’oubliez pas que le fait de demander de l’aide ne diminue pas votre valeur professionnelle.
Recentrer ses pensées : Au lieu de penser : « J’aurai l’air faible si je demande de l’aide », dites-vous plutôt : « Reconnaître les défis, c’est faire preuve de résilience et de professionnalisme ».
2. Établir des relations de soutien sur le lieu de travail
Être inclusif : créez un environnement de travail positif en étant accessible et en faisant preuve d’empathie.
Faire appel au mentorat : nouez des relations avec des collègues ou des cadres qui comprennent l’importance de la santé mentale.
Participer à des activités de groupe : rejoignez des programmes de bien-être sur le lieu de travail ou des comités sociaux pour renforcer les liens au sein de l’équipe.
3. Demander l’aide d’un professionnel
Exploiter les ressources : envisagez de faire appel à votre PAE pour bénéficier de conseils confidentiels et de services de santé mentale. Vous n’avez pas besoin d’attendre d’être au bord de la rupture pour y accéder. Bien souvent, il peut être bénéfique dès que vous commencez à remarquer son impact sur votre vie quotidienne.
Plaider pour un meilleur accès : associez-vous à des initiatives ou à des campagnes visant à améliorer la qualité des services de santé mentale dans votre communauté.
Comment aider les autres à surmonter l’autostigmatisation
S’impliquer dans les discussions d’équipe : plaidez en faveur de conversations ouvertes sur la santé mentale lors des réunions ou des ateliers.
Utiliser les ressources du lieu de travail : participez à des initiatives favorisant la santé mentale, telles que des programmes d’aide aux employés ou des activités de bien-être.
Former son équipe : partagez des ressources et des formations sur la sensibilisation à la santé mentale pour dissiper les idées fausses.
Montrer l’exemple : faites preuve d’ouverture en donnant la priorité à votre propre santé mentale et en encourageant les autres à faire de même.
Être sensible aux autres dans la communication : concentrez-vous sur les besoins des autres et réfléchissez à l’impact de vos paroles et de vos actions sur eux avant de parler ou d’agir.
Manifester sa volonté d’écouter d’abord : prévoyez d’écouter votre interlocuteur sans l’interrompre et mettez en pratique des techniques d’écoute efficaces.
L’autostigmatisation n’est pas facile à surmonter, mais en avoir conscience est un premier pas. À l’occasion de la Journée « Parlons-en » de Bell, efforçons-nous de favoriser des environnements de travail qui valorisent la santé mentale et le bien-être en apprenant à ne plus stigmatiser nos propres expériences ou celles des autres. Contactez FSEAP pour bénéficier d’un soutien et de ressources confidentielles en matière de santé mentale, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.