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Les liens positifs renforcent la résilience des jeunes dans les moments difficiles


Les difficultés que rencontrent les jeunes

De nos jours, les problèmes que rencontrent les jeunes sont complexes et présentent de multiples facettes. Ils comprennent notamment les principales étapes de leur développement, les relations avec leur famille et leurs camarades, la pression qui les oblige à réussir à l’école et les attentes qui les incitent très tôt à orienter leur avenir professionnel. Chez certains jeunes, des difficultés particulières viennent aggraver la situation, entre autres, l’identité sexuelle, la santé mentale, la pauvreté, l’instabilité familiale, une invalidité, l’intimidation, une dépendance, ainsi que l’adaptation à un nouveau pays et à une nouvelle culture. Les réactions à ces problèmes varient énormément. La plupart des jeunes survivent et s’épanouissent malgré ces pressions. Si les jeunes étaient une espèce rare, les spécialistes de la recherche sociale s’intéresseraient davantage à leur résilience et à leur capacité d’adaptation. Cependant, il existe des jeunes qui éprouvent de grandes difficultés. Celles-ci se manifestent de différentes façons, entre autres, par le retrait social, leurs agissements, la dépression, le perfectionnisme, les actes autodestructeurs et d’autres comportements à risque élevé. Les familles sont souvent accablées par ces problèmes. La perception de la société pourrait amplifier leurs craintes, renforcer l’impression qu’elles ont d’être isolées et aggraver leur désespoir. Souvent, les mèdias manquent de perspective, car ils mettent l’accent sur le problème et non pas sur la solution. Alors, que pouvons-nous faire pour maintenir notre perspective sur les capacités réelles de nos jeunes, tout en gardant à l’esprit qu’ils sont un produit en cours de réalisation? Plutôt que de nous attarder à leurs dérapages, il serait bon de penser à des moyens.

Les signes d’un stress élevé ou chronique chez les adolescents et les jeunes adultes

  • Une modification des habitudes de sommeil et d’alimentation

  • De l’agitation

  • Une augmentation des conflits

  • Des plaintes de maux physiques

  • Un comportement délinquant

  • De la difficulté à se concentrer


Cibler le problème

Si vous éprouvez des difficultés avec un adolescent, il serait bon de vous efforcer d’en déterminer la cause. Demandez-vous s’il s’agit…

  • de problèmes qui se manifestent habituellement à l’adolescence;

  • e difficultés aggravées par une situation particulière, par exemple, une famille monoparentale ou recomposée, la violence, ou une maladie mentale;

  • v d’un comportement agressif chez l’adolescent.

Quels sont les facteurs de protection?

La Dre Jean Clinton, psychiatre de l’enfance et de l’adolescence et chargée d’enseignement clinique à la faculté de psychiatrie et de neuroscience comportementale à l’Université McMaster de Hamilton en Ontario disait : « Les jeunes ont besoin d’avoir dans leur vie des gens dont les yeux brillent lorsqu’ils les voient. Ils ont besoin que nous leur accordions plus de temps, pas moins. » La Dre Clinton est une éducatrice très demandée qui inspire l’espoir et l’optimisme. Sa présentation sur le thème « Le cerveau de l’adolescent : en construction » souligne que des processus critiques de développement se produisent dans le cerveau des adolescents. Bien que le corps semble atteindre sa maturité de plus en plus tôt, l’une des dernières parties du cerveau à atteindre la maturité est justement responsable de la pensée logique, de la planification et du jugement, ainsi que de la régulation des émotions, des besoins et des inhibitions. Le développement du cerveau se termine habituellement vers le milieu de la vingtaine. L’évidence suggère que nos jeunes vivent dans un tourbillon, marchent sur une corde raide et vivent essentiellement comme des acrobates de cirque, jusqu’à ce que la biologie de leur cerveau retrouve son rythme normal. Il est donc crucial de protéger ce processus biologique de maturation. En fait, un stress prolongé pourrait causer des dommages au cerveau. D’autre part, des relations positives se rvèlent les facteurs de protection les plus puissants. Les jeunes ont besoin de liens solides. Le Centre McCreary de Vancouver (Colombie-Britannique) a récemment publié les résultats d’une enquête réalisée auprès de plus de 29 000 étudiants. Celle-ci met en évidence de façon convaincante les éléments suivants : les jeunes qui se sentent aimés de leur famille poursuivent leurs études; ils ont à leur côté des adultes compétents et attentionnés à qui ils peuvent parler de leurs problèmes; et, s’ils sont appuyés par des amis possédant des valeurs sociales positives, ils seront moins sujets à se laisser entraîner par les influences externes négatives. De plus, ils sont moins portés à adopter des comportements à risque et ils mentionnent avoir peu de détresse émotionnelle.

Les jeunes qui sont vulnérables et à risque bénéficieront de la plus petite amélioration d’un facteur de protection, par exemple, des liens avec la famille et l’école. Cette enquête sur la santé des adolescents indique que les facteurs de protection, en plus de réduire leur détresse émotionnelle, créent des occasions de développer leur talents créateur et artistique, ce qui leur permet de travailler en équipe, de participer à des activités sociales qui amélioreront leur santé et de faire leur marque dans la collectivité grâce au bénévolat.

Un but bien précis

Selon les chercheurs, par définition, la résilience représente la capacité d'affronter avec succès les risques et les déboires sérieux de l'existence. L’adversité pourrait être, dans son sens extrême, la violence ou la pauvreté, ou elle pourrait se présenter sous forme de difficultés de la vie quotidienne. La résilience est un élément essentiel qui permet à une personne de réagir de façon positive. La foi, l’espoir et un but dans la vie aident les jeunes à renforcer leur résilience. Un jeune qui participe et s’implique dans une activité non centrée sur lui-même est un jeune qui s’engage.

Établir une équipe de soutien

Selon votre situation, vous pourriez devoir obtenir du soutien dans plusieurs domaines, par exemple, le counseling, ainsi qu’un soutien médical, juridique, de crise et éducatif. Quelle que soit la situation, voici des suggestions :

  • Le jeune sera plus vulnérable s’il a personnellement vécu un deuil, s’il vit dans une collectivité vulnérable ou s’il souffre d’un problème de santé mentale.

  • Reconnaissez ses sentiments; invitez-le à communiquer ouvertement et à poser des questions.

  • Pour lui montrer à prendre soin de lui, prêchez par l’exemple.

  • Concentrez-vous sur sa résilience, ses facteurs de protection et ses forces.

  • Le fait d’exprimer ses émotions profondes renforce sa résilience.

  • Soyez optimiste.

  • Invitez-le à dialoguer, sans insister.

  • L’excès d’information dans les médias peut causer de l’anxiété.

  • Pensez à sa capacité de se développer (souvenez-vous que son cerveau est en construction).

  • Utilisez votre énergie pour surmonter la situation et non pas pour blâmer.

  • Aidez ceux qui sont dans le besoin; renforcez votre collectivité.

  • Surveillez les comportements pouvant signaler un problème.

  • Utilisez des stratégies réalistes : communiquez clairement, fixez des limites, définissez les responsabilités, appliquez les conséquences, négociez sans dicter sa conduite, trouvez des moyens de résoudre les problèmes, gérez la colère.

Vous avez la permission de reproduire ce document pour votre organisation. Il a été rédigé par Christine Garinger, infirmière, mindyourmind.ca.

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