L’alcoolisme est une maladie primaire et chronique dont les composantes génétiques, psychosociales et environnementales déterminent le développement et les manifestations. La maladie est souvent progressive et fatale. Elle est caractérisée par une perte de contrôle sur la consommation d’alcool, une préoccupation constante pour tout ce qui touche l’alcool, un usage immodéré malgré les conséquences néfastes de son utilisation et une distorsion de la pensée, qui porte habituellement la personne alcoolique à nier son problème.
Si vous buvez des boissons alcoolisées, même si c’est à l’occasion, vous avez besoin de connaître les faits relatifs à l’alcoolisme. L’American Medical Association et l’Organisation mondiale de la Santé, ainsi que toutes les autorités médicales responsables, considèrent l’alcoolisme une maladie depuis près de 50 ans.
Qui devient un(e) alcoolique?
Quoi qu’il est impossible de prédire qui deviendra un(e) alcoolique, le fait de comprendre la maladie offre une meilleure chance de s’auto-diagnostiquer. Plus tôt cette information est comprise, mieux c’est. Plus la maladie progresse, plus il est difficile de s’auto-diagnostiquer et la mésinformation et la stigmatisation contribuent au déni, la caractéristique principale de la maladie.
Définition de l’alcoolisme
L’alcoolisme est une maladie primaire et chronique dont les composantes génétiques, psychosociales et environnementales déterminent le développement et les manifestations. La maladie est souvent progressive et fatale. Elle est caractérisée par :
· la perte de contrôle sur la consommation d’alcool,
· une préoccupation constante pour tout ce qui touche l’alcool,
· un usage immodéré malgré les conséquences néfastes de son utilisation, et
· une distorsion de la pensée, qui porte habituellement la personne alcoolique à nier son problème. (L’American Society of Addiction Medicine)
Le fait que l’alcoolisme est en partie héréditaire est connu depuis des décennies. Cela signifie que, bien que les alcooliques ne sont pas à blâmer pour leur maladie, ils sont toutefois responsables des conséquences et du traitement de celle-ci lorsque les symptômes deviennent évidents.
Vous êtes-vous reconnu(e)?
Dans la définition de l’alcoolisme, avez-vous premièrement porté votre attention sur les symptômes qui selon vous ne correspondent pas à votre modèle de consommation? Contrairement au cancer où tout symptôme d’une définition serait alarmant, les symptômes de l’alcoolisme qu’une personne peut dire ne pas avoir demandent habituellement le plus d’attention. Cela est particulièrement le cas lorsqu’une personne est confrontée par son entourage à propos de ses problèmes reliés à l’alcool.
La plupart des alcooliques ont une fausse définition de l’alcoolisme qui les exclut. Cette définition est fondée sur des symptômes qu’ils ont écartés. Ils utilisent ces derniers en vue d’expliquer pourquoi ils ne sont pas alcooliques. Au fil du temps, leur définition changera lorsque de nouveaux symptômes encore plus sérieux feront surface et le besoin « d’éliminer les comparaisons » deviendra plus urgent.
Bien qu’ils soient en déni, la plupart des gens souffrant d’alcoolisme ont quand même conscience du lien entre leurs problèmes personnels et leur consommation d’alcool. Cela leur donne la possibilité de s’auto-diagnostiquer lorsque les questions qui portent sur leur consommation d’alcool et leurs expériences avec les symptômes associés à la maladie, leur sont présentées dans le contexte d’une évaluation professionnelle.
Examiner de plus près le déni
Les termes « buveur excessif » et « alcoolique fonctionnel » sont des étiquettes qui encouragent le déni. Ils aident l’alcoolique à continuer à boire sans inquiétude face à la sensibilisation. Ces termes ne sont pas des termes médicaux. Ils permettent à l’alcoolique, sa famille et ses amis(es) d’éliminer les comparaisons de symptômes avec un diagnostic.
Un questionnaire d’une seule question
Vous êtes-vous sérieusement déjà demandé si vous pourriez être un(e) alcoolique? Si c’est le cas, une évaluation complète est une bonne idée. Les buveurs mondains (ceux et celles qui boivent mais qui ne sont pas alcooliques) ne songent pas sérieusement à cette question.
Un questionnaire d’une seule question
Vous êtes-vous sérieusement déjà demandé si vous pourriez être un(e) alcoolique? Si c’est le cas, une évaluation complète est une bonne idée. Les buveurs mondains (ceux et celles qui boivent mais qui ne sont pas alcooliques) ne songent pas sérieusement à cette question.
Outils d’évaluation
Le questionnaire « DETA » (appellé le questionnaire « CAGE » en anglais) est souvent utilisé pour rapidement dépister l’alcoolisme. Si la réponse est « oui » pour deux ou plus des questions suivantes, le diagnostic est habituellement confirmé.
1) Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons alcoolisée?
2) Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation?
3) Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez trop?
4) Avez-vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin pour vous sentir en forme?
Les questionnaires d’évaluation complète comprennent le Michigan Alcoholism Screening Test (MAST) et d’autres évaluations visant les symptômes de troubles de comportement comme la perte de mémoire lors de la consommation d’alcool, la conduite avec facultés affaiblies, les absences au travail, les plaintes de la famille, les inquiétudes des membres de la famille, les préoccupations face à la consommation d’une personne, les traitements antérieurs, les maladies du foie, les problèmes relationnels, les batailles et les arrestations en état d’ébriété, les manques aux promesses de diminuer la consommation, et plus. Certains tests des fonctions du foie peuvent également déceler des problèmes d’alcoolisme par des anomalies dans la production d’enzymes du foie.
Ce que le PAEF peut faire
Procéder à une évaluation complète avec un(e) professionnel(elle) expérimenté(ée) est la meilleure façon d’identifier l’alcoolisme. Le personnel du PAEF a reçu une formation sur la manière de mener les évaluations et c’est sans frais pour vous. Si vous êtes inquiet ou inquiète par rapport à votre consommation de boissons alcoolisées, vous avez peut-être essayé d’arrêter de boire en le « faisant à votre façon ». Si vous suivez les conseils d’un(e) professionnel(elle) qui connaît bien la maladie, vous aurez de meilleures chances avec l’abstinence d’alcool et le rétablissement de l’alcoolisme.
Santé et bien-être
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